Berne, le 16 janvier
La Société Suisse des Officiers (SSO) attend du Conseil fédéral plus que le minimum. Avec sa décision de vouloir mettre en œuvre la journée d'orientation obligatoire pour les Suissesses, il mise politiquement sur le plus petit dénominateur commun. Le gouvernement se dérobe à un développement substantiel du modèle de l'obligation de servir. Avec cette décision, les effectifs de l'armée et de la protection civile ne peuvent pas être garantis jusqu'à nouvel ordre.
La variante statu quo plus désigne le modèle actuel de l'obligation de servir avec l'introduction d'une journée d'orientation obligatoire pour les Suissesses. Cette adaptation a un caractère plutôt symbolique et ne résout pas du tout le problème aigu d'alimentation de l'armée. La SSO salue cette étape intermédiaire et espère une augmentation de la proportion de femmes dans l'armée.
Le Conseil fédéral n'a pas pris en compte deux véritables variantes :
1. l'obligation de servir dans la sécurité avec la fusion de la protection civile et du service civil dans une protection contre les catastrophes sans armes et la journée d'orientation obligatoire pour les deux sexes.
2. l'obligation de servir axée sur les besoins pour les Suisses et les Suissesses.
La SSO attend du Conseil fédéral et du Parlement qu'ils développent et examinent des mesures efficaces pour réduire les départs au service civil et par la voie médicale (bleue). La réintroduction d'un examen de conscience de conception nouvelle doit être rediscutée dans les conditions actuelles.
En indiquant qu'il faut d'abord attendre le désenchevêtrement de la loi sur le service civil (LSC) et de la loi sur la protection de la population et la protection civile (LPPCi) et que les résultats de l'étude à long terme sur l'accomplissement de l'obligation de servir doivent être disponibles, il n'y a guère d’espoir dans une révision rapide du modèle actuel de l'obligation de servir.
Avec l'initiative populaire « Pour une Suisse qui s’engage (Initiative Service-Citoyen) », un modèle de service citoyen devrait être soumis au vote. La SSO s'oppose fermement à cette initiative. Celle-ci met l'accent sur des aspects de politique nationale plutôt que de politique de sécurité et laisse dans l'ombre la question de savoir comment l'armée et la protection civile seront suffisamment alimentées. Un monstre bureaucratique étatique qui oblige la population à effectuer des travaux obligatoires douteux aux frais des contribuables et en concurrence avec l'économie privée doit être catégoriquement rejeté dans les urnes. Sans effectifs suffisants de l'armée, il n’y a pas de préparation crédible à la défense.
Commentaires et réponses
Soyez le premier à commenter